Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

Paris & CréationVitrines sur l'art

Les Galeries Lafayette présentent pour la 3ème année leurs Vitrines Paris & Création. Du 11 juillet au 5 août, huit institutions culturelles investissent les vitrines des Galeries Lafayette Boulevard Haussmann.

Dans les vitrines seront présents le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, les Arts Décoratifs, le Centre Pompidou, la Cité de l’architecture & du patrimoine, la Maison Rouge et le Palais de Tokyo comme en 2010, ainsi que deux nouveaux participants cette année, La Gaîté lyrique et le BAL.

Avec Paris & Création, les Galeries Lafayette ouvrent leurs vitrines sur l’art, donnant aux passants une vision panoramique de l’offre culturelle de la ville : chacun des extraits d’exposition rendront compte de l’effervescence artistique de la capitale dans les domaines des arts plastiques, du design, des arts numériques et de l’architecture. Chacun de ces lieux représentera un art, un quartier, une programmation faisant apparaître la diversité géographique et culturelle de Paris. Initiés et non initiés, parisiens, touristes français ou étrangers, tous pourront se laisser surprendre par l’énergie créative de ces installations et partir expérimenter ces lieux.

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris propose un aperçu de ses collections permanentes en invitant Ariane Michel à y choisir des œuvres pour les présenter en regard de ses deux films  Les yeux ronds et Sur la Terre imaginant ainsi des rencontres poétiques et inattendues d’œuvres à œuvres.

L’artiste réitère le principe initié pour Apartés, une exposition dans les collections permanentes renouvelant l’exercice des accrochages par le regard de jeunes artistes. Elle propose ici un diptyque aux atmosphères contrastées : un environnement urbain, nocturne d’une part et un espace naturel, diurne,  intemporel d’autre part.

Côté nuit, Ariane Michel  interroge le regard et la vision. Perchée sur un arbre du Jardin des Tuileries, une chouette hulotte observe le flux continu de la circulation place de la Concorde et les effets optiques des phares de voitures se déformant dans une vision kaléidoscopique.  Une rue, la nuit (Main Street)  d’Amédée Ozenfant traduit le regard porté sur la ville de celui qui fut le fondateur du purisme démontrant son intérêt constant pour l'architecture, la rigueur des lignes, son sens de l'espace. Les mouvements imperceptibles des 120 boules sur un plan incliné de Pol Bury incitent à s’arrêter, à prendre le temps de percevoir les oscillations aléatoires et les reflets sur la surface en laiton.

Le volet jour instaure une intemporalité. Le cycle infini du temps s’écoule sans césure, le ciel et l’eau se confondent dans le film Sur la Terre. Cette linéarité et cette répétition constituent l’identité propre de l’œuvre de Jean-Luc Parant. Les boules modelées en terre cuite, en cire et en papier reproduisent à l’infini la forme originelle, sphérique d’une tête d’homme, du monde ou des astres.  L’intemporalité est seulement perturbée par un aéroplane en carton (Hans P. Feldmann), malgré son apparence prosaïque, l’objet vient induire un certain trouble.