Cycle de rencontres | Décroître est un moment de création | Écopratiques Événement, Conférence / Cycle
1h30
- Publics
- Adultes
- Adresse
- Salle Matisse - Niveau 3 du musée
- Heures
- Le :
Jeudi 18 janvier 2024 de 19h00 à 20h30
DÉCROÎTRE EST UN MOMENT DE CRÉATION
Observatoire des pratiques artistiques et culturelles en logique soustractive
La multiplication d’événements culturels consacrés aux défis posés, ou faut-il écrire imposés par l’urgence écologique révèle un état de crise. À l’intérieur de celui-ci, TRANSITION est le mot clé. Cet état voit la culture dans son ensemble passer d’un raisonnement fondé sur l’abondance à un autre, lui ordonnant de décroître, car l’heure est à la réalisation des bilans carbone.
Qu’en est-il des artistes ? L’acte de créer imaginé dans l’opulence est-il, pour eux, toujours désirable ?
Dans les musées du monde entier, des gestes de désobéissance d’activistes, ou « abîmeurs de patrimoine », semblent dénoncer une situation planétaire toujours plus inquiétante. « Lorsque la vie est menacée, annoncent les plus engagés, ce sont les conditions mêmes de la créativité et de l’expression des plus hautes valeurs de l’esprit qui sont condamnées avec elle1. » Efforts productifs ou actions désespérées, ces tentatives sont un signe révélateur plutôt qu’un effet de mode.
Situées du côté des réponses, sans doute incomplètes et peut-être provisoires, des raisons d’espérer, ces rencontres publiques ont pour but de rendre compte d’authentiques alternatives théoriques et pratiques : celles que proposent des artistes, des théoriciens ou encore des acteurs issus de l’industrie culturelle en refondation. Décroître est un moment de création.
Placés sous les signes du bas régime2 et du pouvoir inventif du vivant, des systèmes de valeurs propres au champ élargi de la création seront confrontés.
Écopratiques, le jeudi 18 janvier 2024 à 19h, avec Gilles Clément et Aude Cartier
Aude Cartier
Le Centre d’art coupe ses fluides, Alternatives pragmatopiques
Aude Cartier est commissaire d’exposition et directrice du centre d’art contemporain de Malakoff. Elle place au cœur de toutes ses recherches, les auteur·rice·s, les problématiques liées à l’écosystème de l’art, et depuis plus de 15 ans, les enjeux écologiques et les logiques collectives. Sa programmation porte une attention à l’actualité et s’engage contre toutes formes de discrimination. Elle mène des projets de recherche appliqués au centre d’art avec « lieu de ressources », « mobilisées », ou « le centre d’art coupe ses fluides ». En 2016, elle débute un programme de résidence avec des chercheur·euse associé·e) et en 2019 elle ouvre un deuxième site, la Supérette, lieu dédié aux collectifs d’auteur·ice·s.
Gilles Clément
Le jardinage par soustraction
Le Jardin en Mouvement, le Jardin planétaire, le Tiers-Paysage : trois concepts régissent l’œuvre de Gilles Clément. Le Parc André Citroën, le Domaine du Rayol, le parc Matisse à Lille, le jardin du musée du Quai Branly à Paris, font partie des projets connus. Plus d’une vingtaine d’ouvrages allant des « Nuages » à « Notre dame des plantes » en passant par l’« Éloge des vagabondes » et le « Tiers paysage ».
Ces rencontres sont à l’initiative de Jean-Baptiste Farkas, artiste dont les recherches portent sur la création par soustraction3.
Écoutez les enregistrements audio des deux rencontres précédentes :
1 Extrait d’un article de la philosophe Anna Longo, « Des activistes écologiques et des valeurs culturelles », publié sur la plateforme AOC dans la rubrique « écologie » le vendredi 13 janvier 2023, voir : https://aoc.media/opinion/2023/01/12/des-activistes-ecologiques-et-des-v...
2 « Entre des individus libres, des rapports sociaux productifs vont à l’allure d’une bicyclette, et pas plus vite. » (Ivan Illich, Énergie et équité, Flammarion, Paris, 2018, p. 27).