Il nous faudra beaucoup d'amour | Danse Événement / Spectacle
3h00
- Publics
- Adultes
- Enfants / Ados
- Famille
- Personnes à mobilité réduite
- Adresse
- Collections permanentes du musée
- Heures
- Du : Samedi 21 mai 2022
- au : Dimanche 22 mai 2022
- Le :
Samedi 21 mai 2022 de 14h00 à 17h00
Dimanche 22 mai 2022 de 14h00 à 17h00
Les 21 et 22 mai 2022 dans l’après-midi, dans le cadre du Week-end En famille | Week-end Colline des Arts, le MAM accueille la chorégraphe Nadia Vadori-Gauthier. Cette dernière compose des impromptus chorégraphiques pour trois danseurs, des oeuvres et des visiteurs.
♡ Il nous faudra beaucoup d'amour ♡ Trailer ♡ Étape de création from Nadia Vadori-Gauthier on Vimeo.
Son long compagnonnage dansé avec les oeuvres muséales, qui s’est intensifié lors de la fermeture des musées, lors des confinements, l’a conduite à élaborer une danse « sismographique » qui fait signe et trace par le geste chorégraphique, des informations sensibles émanant des oeuvres. Aujourd’hui, elle partage les trésors que lui a apporté ce compagnonnage silencieux avec les tableaux, les sculptures, dans les salles désertes.
Après huit années en bordure des scènes avec son acte quotidien de résistance poétique Une minute de danse par jour (qui se poursuit aujourd’hui), elle compose un opus pour trois danseurs, des oeuvres et des spectateurs, à partir d’un dialogue avec les oeuvres picturales.
Par la méthode de danse Corps sismographe, élaborée au fil de sa pratique, la danse fait signe de dimensions multiples et simultanées du réel, interconnectant intériorité et extériorité, visible et invisible, passé, présent et futur. La chorégraphe a choisi des danseurs ayant une expérience de composition instantanée et de danse dans la nature, en résonance aux éléments naturels. Ce sont, dit-elle, : « trois interprètes capables « d’alchimie », pouvant traduire l’invisible en visible et de transmuter, par leurs danses, l’ombre en or ». Selon la chorégraphe, l’expérience de canaliser et d’exprimer par la danse des informations émanant des toiles, donne un accès inédit à une expérience de l’art. La relation aux oeuvres se place pour elle dans une perspective écologique qui active des relations de réciprocité semblables à celle qui s’activent lors de ses danses dans la nature : « Danser en relation à la nature ou aux oeuvres, implique l’activation des mêmes canaux. Le danseur n’est simplement pas en présence des mêmes espaces et informations, mais il s’agit bien des mêmes sources : les forces qui sous-tendent les formes, celles en l’occurence, concernant la nature, des végétaux, des animaux, des minéraux, et, concernant les oeuvres, celles de la vibration des formes et couleurs, qui donnent à voir l’invisible générant les formes et les images ». L’activation de ce dispositif induit une perspective écosophique, dans la mesure où ce concept, issu du mouvement de la deep ecology, implique à la fois une écologie de la nature, un écologie du social et une écologie des espèces incorporelles de l’art et de la pensée. Les dimensions de cette écosophie, sont à la fois spirituelles, matérielles, relationnelles, internes et externes. Ces strates doivent être reliées pour que s’ouvrent de nouvelles dimensions de la perception.
« Dans les musées, les oeuvres sont vivantes, leur langue nous connecte à l’invisible. Elle témoigne de sensations éprouvées, qui continuent d’agir par l’agencement des matériaux, des formes et des couleurs. Nous dansons sur leurs sons silencieux. La danse s’initie dans le vide vibratoire, espace quantique où la genèse des oeuvres continue de s’actualiser au présent. Il nous faudra beaucoup d’amour pour entrelacer l’ombre et la lumière dans le ciel rose du soir qui tombe. Il nous faudra convoquer des joies alchimiques pour battre le temps incandescent. L’art nous connecte à une pensée vivante, il ne cesse de nous porter vers l’avenir. Les oeuvres sont les portes d’un cosmos où la pensée est matérielle et la matière spirituelle ; un cosmos au sein duquel nous aurons toujours la promesse de vivre. » - Nadia Vadori-Gauthier
Programme :
14h - 15h : Impromptu chorégraphique au sein des collections permanentes du musée
15h30 - 16h30 : Impromptu chorégraphique au sein des collections permanentes du musée
16h30 - 17h : Impromptu chorégraphique au sein de l’exposition Eugène Leroy, peindre (sur présentation d'un billet d'entrée à l'exposition,12€/11€)
Chorégraphe : Nadia Vadori-Gauthier
Danseurs : Margaux Amoros, Anna Carraud et Liam Warren.
Mix sonore : Irène Bousquet
Compagnie Le Prix de l'essence : compagnie chorégraphique est une association à but non lucratif (loi 1901). Elle a pour objet la création et la diffusion d'oeuvres chorégraphiques et audiovisuelles, ainsi que la formation et la publication. L'enjeu est de soutenir des projets de création et de recherche qui puissent tisser des liens entre des dimensions éthiques (entre les corps et le monde), esthétiques (de la sensibilité), poétiques (poésie en acte), somatiques (expérience du corps en mouvement, en relation aux environnements) et politiques (favoriser des modes d'être ensemble, impliquant des partages de la sensibilité et de l'imaginaire).
Coproduction : Musée d’Art moderne de Paris et micadanses-Paris.