Benjamin Katz Dans les collections permanentes
Du au
Né à Anvers en 1939, vit et travaille à Cologne.
Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente 70 photographies de Benjamin Katz. Elles ont été choisies parmi plus de 200 photographies qui viennent d’entrer dans les collections du Musée d’Art moderne grâce à la générosité de la Société des Amis du musée. Elles forment un ensemble représentatif et un témoignage unique de la vie artistique des années 1970 à nos jours : avec notamment des séries importantes sur des artistes de la collection, comme Eugène Leroy, Georg Baselitz ou Niele Toroni ou des portraits isolés comme ceux de Josef Beuys, Andy Warhol ou d’André Kertész que Benjamin Katz considérait comme un modèle.
Né à Anvers en 1939, Benjamin Katz a grandi en Belgique. Il s’installe à Berlin en 1956, où il étudie à l’Académie des Beaux-Arts. En 1963, il fonde avec Michael Werner la Galerie Werner & Katz dont il s’occupe jusqu’en 1969. Benjamin Katz s’établit à Cologne en 1972, puis à partir de 1976, il commence à photographier ses amis à l’aide d’un simple boîtier n’exigeant aucune connaissance technique particulière. Progressivement, il photographiera avec un Reflex toute la scène artistique rhénane, notamment les ateliers de Georg Baselitz, Jörg Immendorff, Markus Lüpertz, A.R Penck ou Gerhard Richter. Procédant avec discrétion, sans flash ni mise en scène particulière, il nous donne ainsi accès aux coulisses de la création. Avec patience et bienveillance, en prenant le temps et le soin de disparaître dans l’espace intime des artistes, Benjamin Katz enregistre les gestes dansants de Penck devant sa toile, ou Baselitz armé de sa tronçonneuse partant à l’assaut d’une immense sculpture. Certaines images sont empreintes d’humour, comme celle où Sigmar Polke cherche dans une poubelle les matériaux pour une éventuelle et future composition.
Benjamin Katz est non seulement un témoin considérable de la scène artistique internationale de ces quarante dernières années, il est aussi un grand photographe qui a su se rapprocher des plus grands artistes sans rien perdre de son sens de l’instantané, de la composition et de la lumière.
A l’occasion de l’exposition, la Société des Amis du Musée d’Art moderne et les éditions Hirmer publient un ouvrage de 160 pages (français, anglais, allemand) contenant 80 illustrations et des textes de Eric Darragon, Emmanuelle de l’Ecotais, Heinrich Heil et Freddy Langer.
Commissaire de l'exposition: Emmanuelle de l’Ecotais