Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

X-Event 2.6 (d’après le protocole Le goût) Événement / Performance

Durée 3h00
Publics
Adultes
Famille
Heures
Le : Samedi 4 juin 2016 de 14h30 à 17h30

18 septembre 2009, Musée d’art moderne de Varsovie, Pologne - Ouverture du Musée d’art moderne de Varsovie © Bartosz Stawiarski Courtesy : Musée d’art moderne de Varsovie

Annie Vigier et Franck Apertet (les gens d’Uterpan)

Dans le cadre de l'exposition La Boîte de Pandore, Une autre photographie par Jan Dibbets.

 

Les danseurs déambulent librement dans un espace délimité. Ils se regardent ou bien regardent les visiteurs de façon neutre, sans intention aucune. Ils ne parlent pas, s’installent ou s’allongent parfois à même le sol sans se départir de la quête du regard de quelqu’un. Cette action est maintenue pendant plusieurs heures.

 

Avec X-Event 2, créé simultanément à X-Event 1 au Centre d’art contemporain de Brétigny en 2005, Annie Vigier et Franck Apertet déploient leur stratégie sur un nouveau plan en formulant de l’extérieur de son territoire une critique de la normalisation du spectacle vivant. X-Event 1, constitué de sept protocoles, est défini par les chorégraphes comme la matrice qui conduit à la création de sept performances rassemblées sous le générique de X-Event 2 : Les courses, Les corps morts, Le goût, La vague, Les Kama Sutra, Les chutes, Salives.

Ces formes incarnées, construites en cellules autonomes et exploitées en tant qu’objets, entrent en dualité avec un autre espace organisé, un cadre, un rapport d’exposition qui se démarque de l’espace ordonne du théâtre. L’action des interprètes déterminée par une dépense qui est menée aux limites physiques, se mesure aux coordonnées spécifiques d’un site, a son usage propre.

Les déplacements du visiteur et ses points de vue changeants sont en rupture avec le point de vue fixe du public assis en direction de la scène. Le corps du spectateur est mis au travail et se transforme en agent du mouvement. La durée limitée du spectacle est excédée pendant plusieurs heures ou remplacée par le calendrier d’ouverture proposé pendant plusieurs jours, le visiteur est libéré dans le rythme de sa perception et de ses déplacements.

L’entreprise des chorégraphes propose en somme comme alternative à la stratégie de la déconstruction, celle de la réversibilité, une tactique qui par l’expérience des contraintes et des limites extrêmes imposées aux contextes et aux interprètes, entraine irrésistiblement à l’inverse, vers la libération des individualités et la conscience aigüe des lieux.

(Les protocoles X-Event. Pierre Bal-Blanc, extrait du catalogue Biennale d’Art Contemporain de Lyon 2007)

 

Danseurs : Sophie Demeyer, Deborah Lary, Stève Paulet, David Zagari, Francesca Ziviani.
Conception et réalisation sonore : Nicolas Martz d’après la voix du baryton Victor Torres

Création : 17 septembre 2007 - 6 janvier 2008 à la Sucrière, Biennale d’art contemporain de Lyon

Création sonore : Nicolas Martz d’après la voix du baryton Victor Torres

Création des vêtements : Vier5

 

> Article de la critique d'art Smaranda Olcèse-Trifan à découvrir ici.

 

 

  

les gens d'Uterpan - La Boîte de Pandore, Une autre photographie par Jan Dibbets - Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, juin 2016 © Service culturel MAMVP